Point WTC7-6 : L’affirmation mensongère du NIST selon laquelle
Point WTC7-6 : aucun acier du bâtiment 7 n’a été récupéré pour analyse

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Introduction

Le mystérieux effondrement du bâtiment 7 du World Trade Center – une tour d’acier de 47 étages voisine des tours Jumelles, qui s’effondra verticalement sur son empreinte à 17 h 21 le 11 septembre 2001 – est officiellement dû aux seuls incendies de bureau.

Étant donné que tous les précédents effondrements de tours à structure d’acier ont été causés par des démolitions contrôlées à l’aide d’explosifs, la chute soudaine et sans précédent du WTC 7 aurait dû déclencher une enquête minutieuse pour déterminer exactement ce qui s’est passé, afin que, si son effondrement était réellement dû aux seuls incendies, un tel désastre puisse être évité à l’avenir.

Un élément crucial dans une telle enquête aurait dû être l’examen de l’acier récupéré après l’effondrement, pour vérifier si sa qualité était adéquate, ou encore, si le bâtiment 7 a été détruit à l’aide d’explosifs. Il aurait été également essentiel que le rapport d’enquête soit soumis à l’examen d’un comité de lecture.

La version officielle
Aucun acier du bâtiment 7 n’a été récupéré sur le site de la catastrophe, comme le NIST l’a plusieurs fois répété. [1]

Le rapport final du NIST sur l’effondrement du World Trade Center 7 (2008) ne fait mention d’aucun acier du bâtiment 7 récupéré sur le site [2] tout comme le Rapport de la Commission sur le 11/9 (2004) ne parle ni du Batiment 7 ni d’acier récupéré. [3]

Et puisqu’aucun acier n’a été conservé, il fut impossible de mener une étude métallographique. [4] De la même façon, il fut impossible au NIST lors de ses enquêtes de se prononcer sur la qualité de l’acier utilisé dans le WTC7. [5]

Le NIST n’a pu décrire cet acier qu’au travers de documents relatifs à la construction de la tour. [6]

Les éléments les plus probants

I : Il existe de nombreuses preuves physiques réfutant les affirmations du NIST selon lesquelles aucun acier du bâtiment 7 n’aurait été conservé :

  1. les premiers indices faisant état d’acier récupéré au WTC 7 figurent dans une lettre de 2001 adressée au JOM[7] et écrite par trois professeurs du Worcester Polytechnic Institute, intitulé “An Initial Microstructural Analysis of A36 Steel WTC Building 7.” [8]
  2. En 2002, la FEMA (Federal Emergency Management Agency) a publié un rapport rédigé par ces trois mêmes professeurs, décrivant l’étrange amincissement et la curieuse corrosion de l’acier du World Trade Center 7. Le premier échantillon était constitué d’une poutre qui « provenait apparemment du WTC 7, » bien que « son emplacement exact dans le bâtiment de soit pas connu. » [9] Interrogé sur ce point, un responsable de la communication du NIST a expliqué qu’« il n’a pas été possible de relier de façon certaine » cet acier au bâtiment 7. [10] Cependant, une telle phrase formulée par un chargé de communication ne peut pas, à elle seule, jeter le doute sur le travail de trois scientifiques.
  3. Le fait que de l’acier provenait du WTC 7 a été confirmé par le Pr Jonathan Barnett, principal auteur de l’étude de la FEMA, dans un documentaire de la BBC en 2008. [11]
  4. L’annexe D de ce même rapport de la FEMA indique que « des morceaux ont été recherchés et inspectés, dont certains étaient brulés, ils provenaient du WTC 7, » ainsi qu’une photo d’un ensemble de colonnes W14 du bâtiment 7 avec des poutrelles reliées à deux étages. Une autre photo montre la « jonction d’une colonne W14 endommagée par le feu. » [12]
  5. Figure-C1Figure C1 : Une étude des dommages, rédigée en 2005, établit clairement que le NIST avait connaissance du rapport de la FEMA, puisqu’elle se référait à « l’acier du WTC 7 (échantillon 1 de l’Annexe C, Étude FEMA/BPAT). » [13]
  6. En 2012, une requête FOIA lancée par le chercheur David Cole a permis d’obtenir plusieurs photos de John Gross examinant des éléments d’acier du WTC 7 entreposé sur un terrain vague. Gross était l’un des deux chefs de projet du NIST intitulé « Structural Fire Response and Collapse Analysis » (Réaction structurelle au feu et analyse de l’effondrement). [14] Il était chargé de « déterminer et d’analyser les propriétés mécaniques et métallurgiques, ainsi que la qualité de l’acier, des soudures et des fixations de l’acier récupéré aux WTC 1, 2 et 7. » [15]

Ces photos ont été divulguées suite à la requête NIST FOIA #12-057 du 7 février 2012, et sont disponibles en ligne. [16]

Figure-C2Remarquez ci-dessus l’acier recourbé et troué comme du gruyère,
similaire à celui figurant dans le rapport de la FEMA de 2002. [17]

II : L’examen de l’acier du WTC 7 a également été mentionné à plusieurs reprises dans les médias, deux fois par le New York Times et une fois par le Worcester Polytechnic Institute :

  1. Un article du New York Times de novembre 2001 citait le Dr Jonathan Barnett du Worcester Polytechnic Institute parlant de « morceaux d’acier dans le tas de débris [du WTC7] qui présentaient des signes partiels d’évaporation après exposition à des températures extraordinairement élevées, » [18] (la présence d’une chaleur inexplicablement élevée est corroborée par le Point de Consensus TT-6 : “L’affirmation qu’il n’y avait pas d’acier ni de fer fondu dans les bâtiments du WTC” [19]).
  2. Un autre article de 2002 du New York Times faisait remarquer : « Ce qui est probablement le plus grand mystère dévoilé lors de l’enquête concerne de minuscules morceaux d’acier récupérés des Tours Jumelles et du World Trade Center 7, une tour de 47 étages qui s’est effondrée pour des raisons inconnues. L’acier paraissait avoir fondu, mais il n’est pas crédible qu’un incendie dans l’un quelconque des bâtiments ait pu atteindre une température capable de faire fondre l’acier » [20]
  3. Un article paru dans le journal du Worcester Polytechnic Institute affirmait : « Une colonne d’acier épaisse de 3 cm (un pouce) a été réduite à 1,5 cm d’épaisseur. Ses angles – qui sont froissés comme du papier – sont affutés pratiquement comme des rasoirs. De larges trous – certains plus gros qu’une pièce de 1 dollar – laissent passer la lumière là où on trouvait auparavant une solide paroi d’acier. Cette apparence de gruyère a laissé pantois tous les professeurs spécialistes du feu, qui s’attendaient à trouver des déformations, mais certainement pas des trous. » [21]
Conclusion

Des éléments plus que probants montrent que l’affirmation du NIST – selon laquelle aucun acier du WTC 7 n’a été retrouvé – est fausse. Le fait de nier cette évidence (qui est pourtant citée dans l’un des propres rapports de ce même NIST [22]) lui a permis de conclure que rien ne prouvait que l’immeuble avait été démoli à l’explosif.

De plus, en réfutant l’existence d’acier du WTC 7, le NIST s’est mis dans la position d’expliquer l’effondrement au travers d’une simulation informatique dans laquelle les paramètres ont pu être insérés à loisir – puisqu’il n’y avait pas de comité de lecture [23] – et dont on a montré qu’elle était fausse. [24]

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Références du Point WTC7-6
Les citations suivantes sont extraites du document du NIST, Materials Science and Engineering Laboratory. NCSTAR 1-3, “Mechanical and Metallurgical Analysis of Structural Steel,” septembre 2005 :

  1. Bien qu’aucun acier n’ait été récupéré au WTC 7, une tour de 47 étages qui s’est elle aussi effondrée le 11-Septembre, les propriétés de l’acier utilisé pour sa construction ont été estimées sur la base de la littérature et des documents de l’époque.” p.iii
  2. L’acier utilisé pour la construction du WTC 7 est décrit en fonction des seules données existant dans la littérature, car aucun acier de ce bâtiment n’a été récupéré.” p. xxxvii
  3. Aucun acier du WTC 7 n’a été conservé ; cependant, les documents relatifs à sa construction décrivent cet acier de structure comme étant de l’acier conventionnel 36 ksi, 42 ksi, et 50 ksi.” p. xliv Ibid.
  4. Puisqu’aucun acier du WTC 7 n’a été récupéré sur le site, l’acier utilisé pour la construction de cette tour est décrit sur la base des documents de l’époque.” p. 1.
  5. 7.7.2 Propriétés mécaniques de l’acier du WTC 7 : “Étant donné que le NIST n’a collecté aucun acier au WTC 7, il est impossible de conclure quoi que ce soit sur sa qualité.” p. 114.
  6. 7.7.3 Propriétés physiques de l’acier du WTC 7 : “Aucune métallographie n’a pu être effectuée puisqu’aucun acier du WTC 7 n’a été récupéré.” p. 115.

La déclaration suivante figure dans le document NCSTAR 1-3D, “Propriétés mécaniques de l’acier du WTC 7,” septembre 2005 :

  1. Étant donné que le NIST n’a récupéré aucun acier au WTC 7, il est impossible de conclure quoi que ce soit sur sa qualité.” Page 273.

La déclaration suivante figure dans le document NCSTAR 1-3E, “Propriétés physiques des aciers de structure,” septembre 2005 :

  1. Ces analyses n’ont été menées que pour l’acier du WTC 1 et WTC 2, puisqu’aucun acier du WTC 7 n’a été conservé.” p. 1.

La déclaration suivante est extraite d’un rapport intermédiaire du NIST datant de juin 2004 :

  1. Aucun acier du WTC 7 n’a été identifié parmi les morceaux d’acier du World Trade Center en possession du NIST … Ses propriétés ont été estimées en fonction des données de test présentes dans la littérature.” (Volume 1, Page 17)
NIST, Materials Science and Engineering Laboratory. NCSTAR 1-3, “Mechanical and Metallurgical Analysis of Structural Steel,” septembre 2005, p. 115.
7.7.2 Propriétés mécaniques de l’acier du WTC 7 : “Étant donné que le NIST n’a pas récupéré d’acier du WTC 7, il n’est pas possible de conclure quoi que ce soit sur sa qualité.” p. 114. NIST, Materials Science and Engineering Laboratory. NCSTAR 1-3, “Mechanical and Metallurgical Analysis of Structural Steel,” septembre 2005.
NIST, Materials Science and Engineering Laboratory. NCSTAR 1-3, “Mechanical and Metallurgical Analysis of Structural Steel,” septembre 2005 :

  1. Bien qu’aucun acier n’ait été récupéré au WTC 7, une tour de 47 étages qui s’est elle aussi effondrée le 11-Septembre, les propriétés de l’acier utilisé pour sa construction ont été estimées sur la base de la littérature et des documents de l’époque.” p.iii
  2. L’acier utilisé pour la construction du WTC 7 est décrit en fonction des seules données existant dans la littérature, car aucun acier de ce bâtiment n’a été récupéré.” p. xxxvii
  3. Puisqu’aucun acier du WTC 7 n’a été récupéré sur le site, l’acier utilisé pour la construction de cette tour est décrit sur la base des documents de l’époque.” p. 1.
J.R. Barnett, R.R. Biederman, et R.D. Sisson, Jr., “An Initial Microstructural Analysis of A36 Steel WTC Building 7,” JOM , 53(12), 2001, p. 18.
Jonathan Barnett, Ronald R. Biederman, et Richard D. Sisson, Jr., “World Trade Center Building Performance Study, Appendix C: Limited Metallurgical Examination,” FEMA, mai 2002.
Michael E. Newman, responsable des relations publiques, NIST, lettre du 24 juin 2010. Le rapport de la FEMA est de Jonathan Barnett, Ronald R. Biederman, et Richard D. Sisson, Jr., “World Trade Center Building Performance Study, Appendix C: Limited Metallurgical Examination,” FEMA, mai 2002.
Le Professeur Jonathan Barnett, Ingénieur en Protection incendie, Simpson Gumpertz & Heger, ont écrit : “Cela provenait d’une poutre bien plus grosse … de la taille de l’acier utilisé dans la construction du bâtiment 7. Ils n’ont pas utilisé ce genre d’acier pour la Tour 1 et la Tour 2. C’est pour cela que nous connaissons son pedigree. Ce fut une surprise pour moi, car il était si érodé et si déformé ; c’est la raison pour laquelle nous l’avons pris pour l’analyser en laboratoire.” BBC, “WTC 7 – BBC The Third Tower – Conspiracy Files,” 2008, YouTube: cjnewson88, (à la 48e minute).
NIST NCSTAR 1-3C, “Damage and Failure Modes of Structural Steel Components,” septembre 2005, p. 233. Cette référence est citée dans : Andrea Dreger, “How NIST Avoided a Real Analysis of the Physical Evidence of WTC Steel,” n.d.
NIST NCSTAR 1A, “Final Report on the Collapse of World Trade Center Building 7,” novembre 2008, xxviii.
NIST FOIA 12-057 Feb 07 2012. Le nom du fichier contenant les photos du WTC 7 est “FEMA Photographs of WTC7_Beam_Photos_Scrap_Yard_OCT_2001.rar” – archive RAR, taille une fois décompressé : 11,280,860 bytes. David Cole écrit dans un email envoyé à Elizabeth Woodworth en date du 4 avril 2014 que “même si ces [photos] ont été obtenues du NIST, ce sont en réalité des fichiers créés par la FEMA.”
Cette photo du photographe Iwankiw provient de la requête FOIA au NIST, numéro 12-057, du 7 février 2012. Le numéro du fichier est DSCN0397_Iwankiw, à l’intérieur du fichier compressé WTC7_Beam_Photos_Scrap_Yard_OCT_2001.rar. Il est disponible en ligne, dans l’ensemble de données.
James Glanz, “Engineers Suspect Diesel Fuel in Collapse of 7 World Trade Center,” New York Times, 29 novembre 2001.
Joan Killough-Miller, “The ‘Deep Mystery’ of Melted Steel,” WPI Transformations, printemps 2002.
NIST NCSTAR 1-3C, “Damage and Failure Modes of Structural Steel Components,” septembre 2005, p. 233.
En évitant de faire valider [son rapport] par un comité de lecture issu de la communauté scientifique, le NIST a ignoré la recommandation du Dr James Quintiere, un professeur en Ingénierie de protection anti-incendie à l’Université du Maryland et membre du Comité de Conseil du NIST pour le projet WTC. Lors d’une allocution sur l’enquête sur le WTC lors de la Conférence mondiale sur la protection anti-incendie en 2007, Quintiere a déclaré : “Je voudrais qu’il y ait un comité de lecture pour cela … Je pense que tous les documents que le NIST a rassemblés doivent être archivés. J’aimerais vraiment voir quelqu’un d’autre jeter un oeil à ce qu’ils ont fait ; aussi bien sur la structure, que du point de vue des incendies.” Discutant directement avec un représentant du NIST, Quintiere a dit: “Je pense que tout au long de votre longue enquête, il fut très difficile d’obtenir une réponse claire. Et quand quelqu’un venait assister à vos réunions ou à vos auditions, on lui allouait cinq minutes pour formuler un commentaire, et il ne pouvait jamais poser de questions. Et malgré tous les commentaires que j’ai faits – et j’ai consacré de nombreuses heures à les écrire … -, je n’ai jamais reçu aucune réponse formelle.” Alan Miller, “Former Chief of NIST’s Fire Science Division Calls for Independent Review of World Trade Center Investigation,” OpEdNews, 21 août 2007.
Voir Point WTC7-5 : “Batiment 7 du World Trade Center – L’analyse par le NIST du déclenchement de l’effondrement n’est pas valide”.

 

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